Les jardins sont des espaces ouverts de la ville. Espaces d’errance et de repos, ils autorisent les attitudes d’abandon, ils sont une respiration dans la ville.
Naturellement les personnages viennent s’inscrire dans le cadre, indices d’espace et de temps, ils sont figés comme lors d’un arrêt sur image.
Le rapport entre la fixité et le mouvement qui émane de ces photographies rappelle les premiers tournages cinématographiques : le cadre s’imposait en plans fixes et l’on y regardait à l’intérieur évoluer les personnages des scènes de rue, premier théâtre de la représentation.
Observateur à travers l’image fixe, je révèle les espaces fluctuants qui s’inscrivent entre les personnages, et, des personnages au cadre, comme une interrogation sur ce qu’ils sont et ce qu’ils vivent.